Deux développements récents constituent des menaces potentielles sur l’avenir du rail en Suisse, et plus particulièrement en Suisse romande.
D’une part, l’intention du Conseil Fédéral de réduire le crédit d’engagement en faveur du transport régional de voyageurs (TRV) pour la période 2026-2028, alors que les diverses entreprises de transport cherchent à augmenter les cadences et la couverture horaire des services. La réduction envisagée pourrait au contraire entraîner des réductions d’offre, voire l’abandon de certaines lignes dont la couverture est insuffisante. Le colloque d’Ouestrail tenu à La Chaux-de-Fonds le 29 novembre dernier était consacré à ce thème du financement du trafic régional (voir la partie 2024 de la page Colloques sur le site d’Ouestrail).
D’autre part, l’annonce par l’OFT le 28 novembre d’une énorme hausse des dépenses liées à la consolidation de l’horaire 2035 et l’estimation d’un état insuffisant du Fonds d’infrastructures ferroviaire (FIF) suscite une forte inquiétude. L’explosion des coûts est difficile à comprendre. Pour la Suisse romande et particulièrement le bassin lémanique cette annonce, à quelques jours de la mise en œuvre de l’horaire 2025 péjorant considérablement cette région, soulève de graves questions sur l’avenir de la desserte ferroviaire. On lira à ce sujet avec intérêt le communiqué de presse d’Ouestrail en réaction à l’annonce de l’OFT. La CITraP-Genève soutient les demandes d’Ouestrail.