CEVA et Léman Express – Présentation générale (rédigé en 1917)

CEVA est l’acronyme désignant la liaison ferroviaire ‘Cornavin – Eaux-Vives – Annemasse’, actuellement en construction, avec une mise en service prévue pour décembre 2019 sous réserve de retards dûs à diverses oppositions. Léman Express est le nom donné au futur réseau express régional (RER) qui sera mis en exploitation avec l’inauguration de la liaison CEVA.

L’historique de la liaison CEVA, qui fut à l’origine désignée sous le nom de ‘Raccordement’, n’a pas sa place ici; il a été abondamment décrit de multiples manières. Qu’il suffise de dire qu’il aura fallu plus d’un siècle pour qu’une idée, concrétisée en 1912 par la signature d’une convention, voie le jour. Le grave sous-développement ferroviaire de Genève ne sera que partiellement comblé. A tout le moins, Genève se dotera enfin, longtemps après bien d’autres agglomérations, d’un réseau ferroviaire de type RER qui s’étendra sur quelque 230 kilomètres.

Selon les documents les plus récents, la phase initiale du réseau du Léman Express se présente ainsi:

projet réseau Léman Express


Divers aspects de ce réseau initial suscitent un certain nombre de critiques et de préoccupations légitimes. Ainsi, tandis que les tronçons Annemasse – Evian et Annemasse – La Roche pourront être exploités avec le ‘Bloc automatique de ligne’ (BAL), les tronçons La Roche – Saint-Gervais et La Roche – Annecy seront encore exploités avec la technique du ‘Bloc manuel de voie unique’ (BMVU), en attente d’une modernisation ultérieure: la stabilité de l’exploitation sur ces tronçons pourrait être problématique. Coppet fait office de ‘fin du monde’ sur la rive droite du Léman, certains voudraient voir des lignes du Léman Express atteindre Nyon, voire Gland. Genève-Aéroport n’est pas inclus dans le réseau. La coopération des opérateurs nationaux, les CFF et la SNCF, au travers de leurs filiales ou divisions régionales, pour un réseau de cette envergure, est un défi qui n’a pas de précédent.

A cet égard la CITraP Genève est d’avis qu’il faut mettre en place le réseau Léman Express initial, le laisser ‘monter en charge’, assurer sa stabilité et observer son utilisation, sa fréquentation et ses effets sur la mobilité de l’agglomération, en particulier sur les lignes de transports publics de surface (TPG, TAC, TPN, etc). De l’évaluation des besoins d’extension des services – cadences renforcées, convois allongés, prolongements éventuels de lignes, etc – découleront les définitions de l’évolution du réseau, des investissements nécessaires et des autres mesures pour la réalisation des étapes ultérieures: c’est ainsi que se développent tous les réseaux de type RER et on ne voit pas pourquoi il en irait autrement pour le Léman Express. Notons d’ailleurs que des projets d’extension ont déjà été présentés par la Direction générale des transports (DGT) du Canton de Genève, par exemple dans le cadre de ‘Mobilité 2030’: ‘Raquette’ Cornavin – Nations – Aéroport – ZIMEYSA, liaison Lancy-Pont-Rouge – Cherpines – Bernex. Ces projets sont appelés à évoluer.