Mécontentement en Romandie au sujet de l’horaire CFF 2025


Lors du changement d’horaire CFF en décembre 2024 (horaire 2025) de nombreuses relations ferroviaires entre l’Arc Lémanique et le reste de la Suisse ont été déteriorées, tant par des allongements de temps de parcours que par l’augmentation des changements de train. Genève qui avait déjà perdu en 2012 sa relation directe avec Bâle, n’a désormais plus de relation avec la ligne du Pied du Jura (via Yverdon, Neuchâtel, Bienne vers Olten et l’est de la Suisse) sauf aux heures de pointe jusqu’à Neuchâtel.

De nombreuses correspondances doivent désormais avoir lieu à Renens. Or plusieurs de ces correspondances ne peuvent pas être faites sur le même quai en raison d’aiguillages manquants sur le côté ouest de la gare (ce qui est étonnant, sachant que la gare de Renens a été modernisée très récemment). La nécessité de changer de quai, soit par le passage souterrain, soit par la passerelle enjambant la gare, augmente le temps requis pour la correspondance, surtout en cas de retard. Aux heures de pointe, l’affluence de voyageurs rend ces changements très difficiles. En cas de retard de nombreuses correspondances sont manquées.

Pour maintenir la «robustesse de l’horaire» et tenir compte de chantiers divers, plusieurs durées de trajets ont été rallongées. Ainsi, le temps de parcours entre Lausanne et Bienne a passé de 59 à 68 minutes ; celui entre Genève et Lausanne a passé de 32 minutes (sans arrêt) à 39 minutes avec l’arrêt à Renens. Le voyage entre Genève et Bâle demande désormais deux changements de train, à Renens et à Bienne. Genève n’a en fait plus qu’un seul Intercity avec le reste de la Suisse : l’IC1 reliant Genève-Aéroport à St-Gall par Berne et Zurich.

Cette dégradation du service ferroviaire suscite du mécontentement en Romandie, particulièrement dans les villes du Pied du Jura : Yverdon, Neuchâtel, Bienne, et bien sûr à Genève. Vendredi 7 février des représentants des villes de l’arc jurassien se sont rassemblés à la gare de Genève Cornavin, en présence également de représentants de la Ville et du Canton de Genève, pour dénoncer les pertes de liaisons directes et les temps de parcours allongés. Cette action est décrite dans un article du quotidien Le Temps, consultable via ce lien.

Les CFF promettent des améliorations graduelles de la situation. Au vu d’engagements antérieurs demeurés sans effet ou retardés pour longtemps, il y a lieu de se montrer réservé. Par ailleurs, les très grandes augmentations de coûts de divers projets et les perspectives de restriction des moyens financiers mis à disposition par la Confédération, pourraient empêcher de rapides corrections de la situation dégradée actuelle.

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